TIEPOLO Giandomenico (Venise 1727 - 1804)
La vocation de saint André - La décapitation de Paul
Plume et encre brune, lavis brun sur traits à la pierre noire
46 x 35,5 cm
Signés en bas à drite ou à gauche Dom Tiepolo f.
Prix de vente
Date et lieu de vente
Fiche descriptive
Provenance :
Vendu à la mort de l’artiste par sa veuve Margherita Moscheni ;
Dans le marché de l’Art vénitien, première moitié du XIXème siècle
Collection de Victor Luzarche, maire de Tours, jusqu’en 1868 ;
Collection du peintre Camille Rogier ;
Vente de la collection de Roger Cormier, Paris, Galerie Georges Petit, 30 avril 1921, (Me Lair – Dubreuil), n° 64, (Jésus et les pêcheurs ?).
Bibliographie :
H. Guerlin, Tiepolo : « Une collection de ses dessins », Revue de l’art ancien et moderne, Tours, 1921 ;
A. M. Gealt, G. Knox, Domenico Tiepolo – A New Testament, Indiana, 2006, n° 111 et 297, reproduits.
D’après le classement établi par A. Gealt et G. Knox (voir Op. Cit. supra), ce dessin inaugure le chapitre sur le thème du « Ministère du Christ », en même temps qu’il est la première représentation de Pierre dans la Grande série biblique.
L’épisode est tiré de l’Evangile de saint Matthieu (4 : 18 – 19).
Tiepolo s’est inspiré du récit de la mort de Paul de Jacques de Voragine, La légende dorée (IV, 34).
Nous remercions Madame Gealt pour la confirmation de l’attribution de ces dessins.
Dans les années 1785 – 1790, après son retour d’Espagne, Domenico Tiepolo entreprit une série de dessins sur le thème du Nouveau Testament, à laquelle on a donné ensuite le nom de Grande série biblique. Le projet de Tiepolo demeure un mystère. On sait seulement que comme son père Giovanni Battista, il était très pieux et appartenant à de nombreuses fondations religieuses, encouragé sans doute par un frère prêtre. Il est peu vraisemblable que les dessins ait été destinés à illustrer un ouvrage, car presque tous sont signés. Cependant ils se lisent et s’apprécient dans une continuité narrative.
Pour ce projet, Tiepolo s’est inspiré de nombreux écrits : Les quatre Evangiles bien – sûr et Les Actes des Apôtres, et de La légende dorée. Mais également de Meditationes vitae Christi et divers écrits mystiques, Il a également trouvé des sources d’inspirations dans les œuvres picturales : notamment la tradition byzantine, les mosaïques de Saint Marc et de Monreale, les primitifs vénitiens, Giotto… ainsi que les peintres flamands propagés par la gravure.
Cet ensemble de dessins fut dispersé après la mort de Tiepolo.
Environ 313 dessins sont connus à ce jour, répartis en deux colletions au XIXème siècle.
138 dessins ont été acquis en 1833 à Venise, par Jean Fayet Durand (1806 – 1889), dans une boutique de la place Saint Marc. Ils sont entrés par legs dans les collections du Louvre sous la dénomination Recueil Fayet.
Un deuxième ensemble composé de 175 dessins a été acquis durant la même période en Italie par Victor Luzarche, maire de Tours et bibliophile célèbre. Il semble qu’il ait ensuite transmis ces dessins au peintre Camille Rogier qui a vécu à Venise. 82 de ces dessins sont entrés ensuite sans que l’on ne connaisse ni la date et ni les circonstances dans la collection de Roger Cormier, également de Tours.