Bibliographie :
Catalogue de l’exposition, I colori del divino, Florence, Biblioteca Riccardiana, 2001, n°77, f. 63 ;
G.E. Solberg, «Taddeo di Bartolo »s altarpiece at San Francesco in Pisa : new discoveries and a reconstruction», The Burlington Magazine, Mars 2010, pp.144-151, pp. 13-14, reproduit fig. 12

Notre tableau est l’un des éléments du pilastre gauche du retable du maître siennois peint (1395) pour l’autel de la chapelle de la famille de marchands Sardi Campigli dans la sacristie de l’église San Francesco de Pise, représentant la Vierge de l’Humilité entre les saints Jean-Baptiste et André, aujourd’hui conservé à Budapest, Szépmveszéti Múzeum (Solberg, 2010).

Originaire de Sienne, fils ainé du barbier Bartolo di maestro Mino (et non du peintre Bartolo di Fredi comme écrit Giorgio Vasari) et de Francesca di Cino, Taddeo di Bartolo nait probablement en 1362-1363. Le mariage de ses parents en 1361 et la nouvelle de sa mort à l’âge de cinquante-neuf ans (Vasari, 1568, 1878, p. 39) constituent d’autres indices sporadiques sur la vie du peintre. Le contexte précis de sa formation n’est pas non plus attesté. Ses racines se trouvent dans le contexte siennois des peintres de la génération précédente, en particulier Jacopo di Mino del Pellicciaio (Sienne, 1315/1319 – ante 1396). Durant toute son activité, il fera trésor de la leçon des grands représentants de l’école siennoise : Simone Martini, les frères Lorenzetti et Barnaba da Modena.
Taddeo fut particulièrement actif dans la vie publique de sa ville natale, occupant des charges importantes : exécuteur testamentaire de la Gabella (1404), membre du Conseil Majeur à plusieurs reprises (1412, 1416, 1420), capitaine du Peuple pour le district de S. Salvatore (1418).
En 1389 il signe sa première oeuvre conservée, la Vierge à l’Enfant entre les saints Sébastien, Paul, Jean-Baptiste et Nicolas de Bari pour l’oratoire de S. Paolo a Collegarli près de San Miniato al Tedesco (collection particulière).
La carrière du peintre connait une ascension lorsque celui se voit confier la décoration de la collégiale de San Gimignano, où il réalise sa célèbre fresque du Jugement dernier (1393).
Notre tableau est daté de la période pisane de l’artiste (1395).