Fiche descriptive
Provenance :
Collection de la comtesse du Béarn en 1900 (avec un achat probable à Bordeaux en 1898).
Expositions :
Salon de la Société Lorraine des Amis des Arts, Nancy, 1895, n°139 ;
Salon de la Société des Amis des Arts, Bordeaux, 1898, n°259 ;
Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, Paris, 1896, n°552 ;
Carnegie Art Galleries, Pittsburgh, 1896 (probablement l’origine de certaines étiquettes à l’arrière) ;
Exposition internationale de Bruxelles, Bruxelles, 1897, n°172 ;
Exposition décennale, Paris, 1900, n°800 ;
Salon de la Société des Artistes Français, Paris, 1922, n°737 (à madame la comtesse de Béarn).
Bibliographie :
« La Lorraine au Salon du Champs-de-Mars », L’Est Républicain, 25 mai 1890 ;
M. E., Le Progrès de l’Est, 5 novembre 1895 ;
C. de Meixmoron de Dombasle, « Emile Friant », Mémoires de l’Académie de Stanislas, Nancy, 1896, pp.326 et 328 ;
E. Hinzelin, « L’art en Lorraine. Emile Friant », La Lorraine Artiste, 1er juin 1899, p.49-p.64, p.53 ;
Ch-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, tome III, Paris, 1899-1905, p.253 ;
M. Toussaint, « Nos maîtres Lorrains. Emile Friant », Les Marches de l’Est, 15 août 1910, pp.409-418 et p.412 ;
A. Alexandre « Friant », in Edouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains. 1910-1930, tome II, Paris, 1931, pp. 69-82, reproduit p.80 ;
M. Garcot, « Emile Friant », Revue lorraine illustrée, 1931, pp.65-84 et p.77 ;
R. d’Avril, « Emile Friant. Comment l’ont jugé – et bien jugé – deux de ses compatriotes lorrains », L’Eclair de l’Est, 12 juin 1932 ;
Amis d’Emile Friant (les), Les discours sur la tombe d’Emile Friant, impression sur souscription, 1933, p.66 ;
M. Cordier, « L’atelier de Friant », Les demeures où ils vécurent… en Lorraine, Sarreguemines, 1981, reproduit p.57 ;
Catalogue de l’exposition Emile Friant (1863-1932). Regard sur l’homme et l’œuvre, musée des Beaux-arts de Nancy (8 juillet 1988 – 4 octobre 1988), Nancy, 1988 p.26.
Catalogue de l’exposition Peinture et Art nouveau : l’école de Nancy, musée des Beaux-arts de Nancy (du 24 avril au 26 juillet 1999), Paris, 1999, p.88, p.89, p.145, p.150.
H. Claude, Emile Friant, Metz, 2005, pp.116 et 132 ;
Catalogue de l’exposition Emile Friant. Un nouveau regard, musée Georges-de-La-Tour de Vic-sur-Seille (du 10 juin au 3 septembre 2006), Metz, 2006, p.12, p.13 ;
G. Weisberg, « Emile Friant, in an international and American context », Salon America Journal, printemps 2007, vol. 1, n°1 ;
Catalogue de l’exposition Emile Friant (1863-1932), le dernier naturaliste ?, musée des Beaux-arts de Nancy (4 novembre 2016 – 27 février 2017), Paris, 2016, p.141 (ill. p.190 avec une photographie ancienne) ;
L. Stasi, Martine de Béhague, comtesse de Béarn (1870-1939) le mécène oublié, La Courneuve, 2021, p. 478.
Peintre Naturaliste lorrain, Emile Friant s’est fait connaître par sa présentation au Salon de Paris de 1889 du tableau La Toussaint, primé et acheté par l’Etat (Musée d’Orsay, en dépôt au Musée des Beaux-Arts, Nancy). Son style se caractérise par une grande sensibilité dans la présentation des modèles et d’une grande élégance dans la narration du sujet qui lui valurent une renommée mondiale en son temps.
Nous sommes ici face à un jeune couple de fiancés où les attitudes trahissent un sentiment de gêne envers l’autre. La scène a probablement pour cadre l’atelier du peintre se situant rue de Thionville, à Nancy. Nous pouvons retrouver cet arrière-plan sur d’autres réalisations de l’artiste. Les modèles sont également repérables dans son œuvre peint, notamment le jeune homme que l’on retrouve dans une étude conservée au Musée des Beaux-Arts de Nancy pour le tableau Les Jours Heureux (1895). Le musée nancéien conserve également une étude préparatoire à ce tableau (h/b, 55,8 x 39,4 cm, provenant du fonds d’atelier de l’artiste, exposé à Nancy en 2016). Il est intéressant de voir une approche différente de ce jeune couple entre l’étude et l’œuvre finale. On sent un travail d’une grande délicatesse quant au sentiment qui doit jaillir du panneau. Une étude de la robe de la jeune fille est conservée en collection particulière.
Chef-d’œuvre de délicatesse, ce panneau a été exposé de nombreuses fois du vivant de l’artiste, et ce dès sa réalisation en 1895.
Nous remercions Jean-Sébastien Bertrand, doctorant sur Emile Friant, pour avoir confirmé le caractère autographe de l’œuvre et pour avoir aidé à rédiger cette notice.
Nous remercions également l’Association Émile Friant (A.E.F.) pour les informations qu’elle nous a communiquées. Le tableau est inclus dans le Catalogue Raisonné de l’œuvre d’Emile Friant en préparation par l’A.E.F., sous le n°0364.