– Collection du marquis de Casa Torres, Madrid en 1914.
Bibliographie :
– A. Pérez Sanchez, Pintura italiana del siglo XVII en España, Madrid 1965, p. 532
– B. Nicolson, Caravaggism in Europe, vol. I, Oxford, 1979, p. 211, n°745.1 (comme réplique)
– J. Luna, «À propos de tableaux et de dessins de Simon Vouet conservés dans les collections espagnoles», in Simon Vouet, Paris, 1992, p. 67, reproduit p. 68, f. 3
– Catalogue de l’exposition Simon Vouet (les années italiennes 1613/1627), Nantes – Besançon 2008, sous le n°53 (comme atelier de).
Notre tableau est évidemment à mettre en rapport avec le célèbre tableau de Simon Vouet conservé au musée du Louvre (toile, 116,5 x 91 cm ; dépôt du musée d’Alger) et probablement le pendant du Hallebardier du musée de Dayton. La composition du Louvre a été popularisée par plusieurs répliques : au musée de Rouen (toile, 103 x 85 cm), au musée de Bruxelles (toile, 54,5 x 47,5 cm), au musée de Riga (toile, 113 x 86,5 cm). Il a fait l’objet de nombreuses interprétations concernant son sujet : saint Guillaume (catalogue de l’exposition Peintres de la Réalité de 1934), un Hallebardier (Nicolson), saint Maurice (Jacques Thuillier), saint Théodore (Dominique Jacquot), saint Crescentino (autre version au musée de Gubbio), et enfin saint Georges (d’après l’inscription S. GIORGIVS de notre tableau). Ce dernier semble le plus pertinent. Outre l’inscription, saint Georges est traditionnellement représenté en armure et il est également le saint patron de Gênes, ville natale de nombreux commanditaires célèbres de Vouet.
Le tableau du Louvre a traditionnellement été daté de la fin de la période romaine de Vouet, vers 1627. On notera aussi que la version de Bruxelles provenant aussi de la collection Casa Torres, est probablement une réduction de notre tableau, tous deux étant les seuls exemplaires à porter une inscription S. GIORGIVS.